Comment Pascal rend-il sensible l'immensité de l'Univers ?
Pour commencer, Pascal expose sur trois paragraphes son point de vue
dans lequel il se pose la question de la place de l'homme dans l'infiniment
grand, représenté par l'Univers, l'infini. Tout d'abord, le philosophe commence
par annoncer que tout n'est rien par rapport à l'infiniment grand : "que la Terre
lui paraisse comme un point au prix de ce vaste tour que cet astre décrit (...) ce
vaste tout lui-même n'est qu'une pointe délicate". Ce qui signifie qu'il y aura
toujours une masse d'atomes plus importante autre part dans l'Univers qui fera
paraître un objet immense minuscule. Il utilise aussi le terme "petit cachot"
pour désigner la Terre et montrer qu'elle n'est rien au sein de celui-ci. Ensuite,
l'homme de science déclare au lecteur qu'il est impossible de se faire une
image mentale de ce qu'est l'Univers : "L'imagination (...) se lassera plutôt de
concevoir, que la nature de fournir", "nulle idée", "au-delà des espaces
imaginables". Pour lui, l'imagination elle-même est trop faible pour
commencer à envisager la forme que l'infini a et que l'esprit humain est
incapable de se projeter aussi loin. Pour continuer, Pascal écrit dans Les
Pensées que l'Univers, l'infini, et l'infiniment grand ne vont pas séparément,
pour lui, l'Univers n'a ni début : "dont le centre est partout", ni fin "la
circonférence nulle part". Il sous-entend ici que les deux sont égaux car si
l'Univers n'a ni source ni arrivée alors c'est qu'il est infini. Toutefois, il est
aussi important de préciser qu'il se contredit en quelque sorte un peu plus bas
lorsqu'il dit "une infinité d'univers" car si l'univers est infini il ne peut y en
avoir plusieurs, et encore moins une infinité, car ce serait donner une limite à
l'infini. Enfin, il finit par donner une place à l'homme dans l'Univers : il pose
aussi la question rhétorique "qu'est-ce que l'homme dans l'Univers ?". Pascal, à
l'aide de cette phrase, sous-entend que l'Homme est placé au sein de l'Univers
mais qu'il n'est rien par rapport à l'infiniment grand.