Photo de Elijah Hiett

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Historiquement il est possible de citer la Nunna daul Isunyi (Cherokee), ou Piste des larmes, comme acte inhumain. C'est le nom d'un déplacement forcé de natifs américains, en grande majorité Cherokee, aux Etats-Unis entre les années 1831 et 1838, en application avec la politique de l'Indian Removal Act. La population Cherokee a été dans un premier temps rassemblée dans 11 camps avant d'être forcée à parcourir à pieds 1 750 km, commençant en plein mois d'octobre et presque sans nourriture. Les survivants sont arrivés dans le Mississippi en mars. Selon les estimations, 4 000 au moins, 8 000 au plus, sont morts de faim, d'épuisement ou de froid le long de la Piste des larmes. S'en est suivie une déportation similaire des Creeks, des Sémioles, des Choctaws et des Chicachas.

Cet acte est considéré comme inhumain car il est d'une violence extraordinaire, nous poussant à nous questionner sur l'humanité des colons. Cet acte a entraîné la souffrance de toute une population. L'intention de nuire était présente puisque l'objectif principal de cette marche forcée était de récupérer leurs terres. On peut supposer que les colons étaient en pleine conscience de leurs actes puisque, via l'Indian Removal Act, il a été interdit tout droit d'être représenté par la justice aux natifs américains.

L'ampleur était donc significative, d'une grande cruauté et délibérée. Bien que l'évènement ne soit pas considéré comme un crime contre l'humanité, il est possible de le citer comme acte inhumain.

 

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