• Une représentation dévalorisante ; négative ?

 

Le mythe de Pandora n'apporte pas qu'un côté positif à la représentation de la femme. Pandora fait surtout office de cadeaux empoisonnés aux allures trompeuses. On lui associe des idées qui restent encore aujourd'hui dures à effacer.

 

Comme dit dans L'Univers, les dieux, les hommes : « Sa voix va lui permettre de devenir la compagne de l'homme » ; la femme est réprésentée de manière assez réductrice. Elle doit accompagner les hommes et est définie comme le « double humain » des hommes. La femme est associée à l'idée du foyer : « chaque foyer où se trouve une femme ». Ceci intensifie l'idée selon laquelle la femme soit rester au foyer et l'homme lui, doit se déplacer, cette association est d'autant plus renforcée avec Hestia, une femme, étant la déesse du foyer et Hermès, un homme, étant le dieu du voyage.

Francisco de Goya, Sacrifice à Hestia, 1771, peinture

Francisco de Goya, Sacrifice à Hestia, 1771, peinture

Cependant, la femme est représentée comme fainéante : « les hommes qui transpirent sur les champs », « les femmes qui, comme les frelons, avalent la récolte ». La femme est donc représentée comme inutile, se contentant juste de consommer le fruit des efforts de son mari alors qu'elle ne fait rien pour l’aider dans sa tache.

→ On retrouve cette idée avec celle de la femme au foyer actuelle. De toute évidence il est plus connu d'être une femme au foyer plutôt qu'un homme au foyer, le fait d’être un homme au foyer fait même rire les gens tant cette idée leur paraît absurde. Jusqu'aux années 50, voire même après, les femmes qui travaillaient étaient mal vues. De plus, encore de nos jours, les femmes sont repoussées du travail étant moins bien payées que les hommes pour un même métier et une femme au foyer est encore perçue comme fainéante alors que celle-ci gère tout un foyer à elle seule. On dit souvent qu'elle s'occupe des enfants et de l'entretien de la maison mais que cela ne représente pas un véritable travail malgré le fait qu'il soit long et quotidien. Toute fois, actuellement, il y a de moins en moins de femmes au foyer, celle-ci préférant ramener de l’argent. Les femmes ont donc un travail, mais celles-ci s’occupent aussi de leur foyer, étant, de plus en plus, aidées par leurs compagnons pour le faire. Dans le monde actuel les taches commencent à se partager entre les différents sexes.

→ De plus, le tempérament de voleur s'apparente aussi à l'idée actuelle de la femme vénale qui aime être entretenue, cette idée est renforcée par les croqueuses de diamants étant de très belles femmes sortant avec des hommes riches sans les aimer afin de profiter de leurs richesses. De ce fait, des termes familiers voire vulgaires sont créés pour les femmes qui sont perçues comme vénale, avare et superficielle.

 

Pandora est aussi dotée « d'un esprit de chienne et d'un tempérament de voleur », cette notion de « chiennerie » revient tout le long du texte. Elle se caractérises par « deux ordres ».

D'abord « une chiennerie alimentaire », la femme a un « appétit féroce » et « avale la récolte ». Signifiant que celle-ci passe son temps à manger.

Ensuite, dans un second ordre : « un appétit sexuel particulièrement dévorant ». Jean-Pierre Vernant explique : « une femme cherche à séduire un homme », elle a des « propos séducteurs » et à l'aide de « son esprit menteur » et de « sa croupe attifée » elle séduit les hommes. Elle trompe son mari, et continue à consommer le fruit du travail de celui-ci.

 

→ Cette représentation ci est particulièrement dégradante pour le genre féminin que l'on représente comme irrespectable et corrompu par le désir charnel. Cette idée c’est un peu estompée de nos jours, cependant une femme que l'on trouve aguicheuse est toujours qualifiée de « chienne », et est souvent perçue comme un simple objet sexuel. De plus, la plupart des insultes françaises consistent à donner ce rôle là à la femme : on peut prendre pour exemple les insultes traitant la femme de prostituée ou de fille facile qui se traduisent pour les hommes par une personne faisant des coups bas ou ne pensant qu’a elle. Malgré le temps passé la femme doit encore se battre pour finir de se débarrasser de cette image dégradante qui lui a été donné durant des années. Encore une fois, certaines femmes n’aident pas à casser cette description et empêchent la progression de l’image féminine.

 

Enfin, le fait que la beauté de la femme soit un aspect positif accentué dans le genre féminin, il devient aussi une véritable contrainte. Comme il est dit dans l'Univers, les Dieux, les Hommes « la femme conjoint la chiennerie de la vie humaine et sa part divine ». La part divine est sa beauté est inspirée des déesses immortelles. La chiennerie, comme vu précédemment, est caractérisée par deux ordres. De ce fait la femme reste valorisée presque uniquement par son aspect physique.

→ Aujourd'hui, les femmes sont trop souvent valorisées seulement pour leur beauté physique et restent trop peu considérées sur le plan mental ou intellect. Presque systématiquement le premier compliment fait à une femme est un compliment sur sa beauté physique, par exemple quand un homme cherche à aborder une femme il lui fera presque automatiquement remarquer que celle-ci est belle. On peut aussi remarquer que le culte du corps féminin est encore très présent dans la vie de tous les jours notamment avec les remarques, très présentes dans la société, valorisant le corps et les formes d’une femme. Ce genre de perception entraîne des stéréotypes dans lesquels une femme doit être belle pour avoir de la valeur. Cependant les mentalités sont en train d'évoluer à ce sujet, les femmes accèdent de plus en plus à des emplois politiques par exemple, même si elles restent parfois critiquées plus sur leur physique que sur leurs idées. Toute fois il existe une loi : la loi de la parité politique qui aide à obtenir une meilleure égalité entre les hommes les femmes. Elle dit qu’il y a « Obligation de présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lors des scrutins de liste ». De plus, cette loi donne des amendes aux personnes ne respectant pas la parité.

 

 

Les idées sexistes antiques persistent encore aujourd'hui et enferment le genre féminin dans des idées toutes faites qui les dévalorisent et qui les représentent de manière très péjoratif. Bien que cela est évolué aujourd'hui il reste encore de nombreux préjugés qui persistent.

 

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